NOS ILLUSTRES ANCIENS

CAPITAINE RICCIOTTO CANUDO
HOMME DE LETTRE IT
ALIEN
(suite et fin)

Tenant salon dans "son grenier", un étroit et sombre logement de la Chaussée-d'Antin, en face des Galeries Lafayette, Canudo y reçoit bien des "célébrités" de l'époque : Picasso, Cendrars, Apollinaire, Francis Carco, Kupka…Il était considéré comme l'un des éléments les plus avancés du mouvement littéraire qui précéda immédiatement la Grande Guerre.

Après avoir signé avec Cendrars "L'appel aux étrangers résidant en France", il prend rang, dès les premiers jours du conflit, en signant un engagement dans la Légion Etrangère. Il rejoindra l'héroïque Légion Garibaldienne qui devint 4ème Régiment de Marche du 1er Etranger et qui combattit si vaillamment en Argonne. Lors de la dissolution de cette unité, après l'entrée en guerre de l'Italie, Canudo a rejoint le 1er Régiment de Marche d'Afrique pour prendre le commandement d'une compagnie de Zouaves sur le Front d'Orient où il fut blessé et décoré (3).

De février 1915 à février 1916, une série d'articles signés de sa main ont paru dans "Le Soleil du Midi". La plupart de ces articles ont été regroupés dans un ouvrage très peu connu : "Jours gris et nuits rouges dans l'Argonne" publié par les éditions Hélios sous le nom d'auteur "Capitaine Oudanc", anagramme de Canudo.

Propagandiste zélé du cinéma au salon d'automne 1922 à Paris ; il passe pour être le fondateur de la critique cinématographique. Son meilleur titre de gloire reste la somme d'articles sur le cinéma qu'il a écrit entre 1907 et 1923. Regroupés par son ami Fernand Rivoire, ces articles ont été publiés à Genève en 1927 sous le titre "L'usine à images".
Picasso a dessiné son portrait et Apollinaire a décrit dans son "Flâneur des deux rives" la chambre de Monsieur Canudo.
Ricciotto Canudo est mort à Paris le 10 novembre 1923, suivant de cinq ans son ami Apollinaire disparu en 1918

Adjudant-chef (er) Clément Ragot

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(3 ) Après de durs combats offensifs de septembre à novembre 1916, la Légion pénètre dans Monastir, (en Macédoine, maintenant appelée Bitola), en même temps que la cavalerie Serbe. Le capitaine Canudo est alors officier de liaison auprès du quartier général de l'Armée italienne en Orient
(4 ) D'après le “dossier officier “ du capitaine Ricciotto Canudo aux archives du Service Historique de la Défense au château de Vincennes.

- Au service de la France durant la "Grande Guerre"(4)
- Blessures, citations et décorations
- L'Homme de Lettre