L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
1914-1918
6 - LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
6 – F – Le drapeau à Paris (suite et fin)
Pendant le défilé sur les boulevards, le public réuni en masse pour l’occasion, laisse libre cours à son l’enthousiasme tout en admirant la nouvelle fourragère aux couleurs claires qui vient égayer l’aspect sévère des capotes. Les parisiens saluent avec respect et affection ce colonel et cette troupe à l’air si fier qui, ils le savent, est au cœur de la mêlée depuis le début de la guerre. Les applaudissements sont nourris.
Deux d’entre eux reçurent le Légion d’Honneur à la suite des combats en Champagne. «Au cours de ces combats d’avril 1917, le Caporal Arocas progresse à l'abri des sacs que son escouade pousse devant lui, et avec une vigueur peu commune, expédie ses grenades sur l'adversaire. Presque seul, il combattra ainsi durant 36 heures.» (Extrait de la citation) Cet exploit lui vaut la Légion d'Honneur et la participation à la garde au Drapeau.
Autre
exemple de l'esprit de décision : la réaction de l'Adjudant-chef
Mader de la 6ème Compagnie. Ce sous-officier, volontaire pour servir
sur le front malgré son origine germanique est une figure du R.M.L.E.
La citation de l'adjudant-chef Mader est signée de la main même
du Général Pétain :
«Sous-officier d'une bravoure et d'une énergie remarquables.
Chef de section hors ligne, véritable entraîneur d'hommes, Toujours
en tête de sa troupe, s'est admirablement conduit au cours des combats
du 17 au 21 avril 1917 : par d'heureuses dispositions et par le tir précis
de ses fusils mitrailleurs, a assuré avec sa section la capture d'une
batterie ennemie, mettant en fuite une compagnie d"infanterie qui la
soutenait.»
La relation
de son fait d'armes (Récit
du fait d’armes de l’Adjudant-chef Mader) se terminera
dans le J.M.O. par la mention «Fait le plus grand honneur à
l'Adjudant-chef Mader, ainsi qu'aux légionnaires qui l'ont accompagnés».
Cet exploit lui vaut la Légion d'Honneur.
