Né à Cauchy-la-Tour, dans le Pas-de-calais,
en 1856, Philippe Pétain est le quatrième enfant d’une
famille de paysans. Il entre à Saint-Cyr en 1876. Il est sous-lieutenant
au 24ème Bataillon de Chasseurs Alpins en 1883. En 1900, il commande
le 8ème Bataillon de Chasseurs. En plein "affaire des fiches",
le ministère lui enjoint de livrer les noms de ses officiers qui assistent
à la messe. Lui, qui n’y va jamais, répond que prenant
place au premier rang, il ne peut voir ceux qui se trouvent derrière
lui… Professeur à
l’École Supérieure de Guerre de 1901 à 1907, il
développe une théorie révolutionnaire qui rompt avec
la doctrine officielle de l’offensive à la baïonnette :
«Le progrès du feu impose à l’infanterie des procédés
de combats nouveaux […] Le feu tue.» Les notes du Général
Foch, alors directeur de l’école, bien qu’hostile aux théories
de Philippe Pétain, n’en sont pas moins élogieuses. Rien
ne semble alors s’opposer à sa nomination au grade de général,
sauf… son franc-parler. En
juillet 1914, le colonel Philippe Pétain a 58 ans. Il prépare
doucement sa retraite. Un an plus tard, il commande une armée et en
1916, il triomphe à Verdun. En 1917, il est commandant en chef de l’armée
française et en décembre 1918, il reçoit le bâton
de Maréchal de France.
Dans la
troupe, il est le plus populaire de tous les grands chefs de guerre nationaux.
Les soldats savent qu’il a tout fait pour soulager leurs peines et surtout
limiter les pertes. C’est un stratège complet, qui a parfaitement
compris les données de la guerre moderne. Il obtient des succès
inespérés tout en ménageant la vie des hommes, force
vive du pays. En choisissant cette orientation, il choisit également
de faire appel aux techniques modernes. Il est l’homme des chars et
des avions qu’il sera le premier à utiliser en quantité.
Bien entendu,
ces propos "élogieux" concernent le Général
Pétain entre 1914 et 1918. Ces propos ne s’appliquent absolument
pas à la suite de la vie du Maréchal Pétain et ne dédouanent
en rien ses agissements et de ceux de l’État Français
dans leur collaboration avec l’Allemagne Nazie entre 1940 et 1944. Il
s’éteint à l’Île d’Yeu en 1951.