L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
1914-1918
6 - LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
6 – G – La Légion à Verdun – Août 1917
6 – G – 1 – Les préparatifs
Depuis le début de la guerre, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère est intervenu sur tous les points difficiles du front de France. Par le plus grand des hasards, elle n’a jamais été engagée sur le secteur le plus terrible de ce front : Verdun. En août 1917, la Légion est appelée à son tour à entrer dans la fournaise de la Meuse. La reconquête des positions perdues pendant la bataille doit être poursuivie et la Division Marocaine est engagée à son tour. La Légion part donc rejoindre l’est du front.
Il n’est pas utile de revenir sur Verdun. Des auteurs, beaucoup mieux qualifiés, ont déjà raconté toutes phases de cette bataille. La plus grande bataille, qui a vu s’affronter avec une violence encore jamais égalée les deux belligérants, a duré du 21 février au 20 juillet 1916 et a vu la mise hors de combat de 360.000 français et 330.000 allemands.
Dans le secteur de Verdun, l’été 1917 est particulièrement agité, donnant même l’impression d’une reprise de la bataille. La victoire française du 15 décembre 1916 avait avancé la ligne de front sur la rive droite de la Meuse en dégageant complètement Douaumont et en rendant les points d’appui de la Côte du Poivre, des Chambrettes et du massif d’Hardaumont. L’ennemi se maintenait tout de même sur quelques observatoires : côte du Talou et côte 344 et conservait des positions menaçantes sur la rive gauche : le Mort-Homme et la cote 304. L’État-major allemand paraissait avoir accepté le coup d’arrêt de son offensive sur Verdun et bien que le commandement français jugea une offensive nécessaire pour améliorer nos installations demeurées précaires sur la rive gauche, chacun campant sur ses positions, un calme tout relatif s’installait pour six mois dans le secteur.
Le 1er juin 1917, après un court mais très violent bombardement, l’ennemi attaque nos positions à contre-pente de la cote 304 et pénètre en deux points de la première ligne française. L’infanterie parvient tout de même à rejeter les Allemands.
