NOS ILLUSTRES ANCIENS
LE
GÉNÉRAL ROLLET
UN HOMME DE COEUR, DE CARACTÈRE ET D'IDÉAL
L'appréciation "officier supérieur très distingué" se retrouve en 1885, 1886 et 1887. Le jeune Paul à quatorze ans lorsque son père reçoit à nouveau, malgré son ardeur, le reproche de "ne pas se montrer toujours satisfait de ce qui émane de ses chefs". La famille Rollet compte maintenant quatre enfants : deux garçons et deux filles. Le père s'occupe personnellement de leur éducation et de leur instruction, d'après les dire de son colonel au 128ème R.I. On peut supposer que dans cette ambiance familiale, les démêlés du chef de famille avec la hiérarchie ne restent pas tout à fait un secret. Le jeune homme déjà résolu à revêtir l'uniforme n'a pu manquer de comprendre combien il était important de lutter pour ses idées, vigoureusement et jusqu'au bout quand on les estime bonnes. Cet exemple paternel, il le suivra toute sa vie durant.
A la fin de sa propre carrière active, nul doute qu'on eut pu écrire de lui ce que le Général de Torcy disait en 1902 du Général de Brigade Rollet, commandant la 6ème Brigade d'Infanterie : "Très vigoureux. Très intelligent. Très laborieux. Très agissant. Caractère impulsif. Cœur chaud. Esprit orné, primesautier, parfois paradoxal, foncièrement discipliné sans en avoir toujours l'apparence."