NOS ILLUSTRES ANCIENS

LE LÉGIONNAIRE ZINOVI PECHKOFF
GÉNÉRAL DE CORPS D'ARMÉE, AMBASSADEUR DE FRANCE

13 - Ambassadeur à Tokyo

Suite à la reddition japonaise à bord du cuirassier américain Missouri, en baie de Tokyo, le 2 septembre 1945, le général Douglas MacArthur entre le 8 dans la capitale japonaise où il installe le Commandement Suprême Allié en Extrême Orient qu'il va commander jusqu'en avril 1951.

Le 19 mars 1946, le général Zinovi Pechkoff, âgé de 62 ans est désigné pour représenter la France auprès de cette instance. Il a rang d'ambassadeur et reçoit le rang et les prérogatives de général de corps d'armée.
Il est élevé le 14 août 1946 à la dignité de "grand officier" de la Légion d 'Honneur.

Le 31 juillet de l'année suivante, le Général de Lattre de Tassigny, inspecteur général de l'Armée, lui remet les insignes de dignité de son grade au cours d'une prise d'armes dans la cour d'honneur des Invalides. Dés son arrivée en poste, il entame l'étude du japonais qu'il considère plus difficile que la langue chinoise. Des liens d'amitié et d'estime réciproque se créent rapidement entre le commandant suprême et le représentant français. Chaque fois qu'ils se rencontrent, les discussions durent parfois plusieurs heures : "L'admiration de Pechkoff pour MacArthur et la curiosité de MacArthur pour Pechkoff n'étaient pas feintes. Le destin exceptionnel de l'un, éclatant de l'autre, les portaient ensemble vers les sommets d'une spéculation qui survolait la succession des jours… Ils regardaient le Monde." (1)

Atteint par la limite d'âge, le général Pechkoff,, est mis à la retraite par le Ministère des Affaires Etrangères le 29 novembre 1949, conservant à vie le titre d' "Ambassadeur de France". Il reçoit les rangs et prérogatives de général de corps d'armée "à titre honoraire" par décret du 23 avril 1952 pour compter du 28 novembre 1949. Son remplaçant tardant à être nommé, il ne quitte Tokyo que le 21 janvier 1950.

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(1) Francis Huré dans "Portrait de Pechkoff", Paris juillet 2006, éditions de Fallois.

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L'ambassadeur Pechkoff