NOS ILLUSTRES ANCIENS
LE
LÉGIONNAIRE ZINOVI PECHKOFF
GÉNÉRAL DE CORPS D'ARMÉE, AMBASSADEUR DE FRANCE
11 - Le refus de la défaite
"…En parlant avec le commandant Pechkoff, j'ai reconnu plus que jamais le caractère presque religieux de cette institution. On n'y rentre pas comme dans un régiment ordinaire pour en sortir au bout de deux ou trois ans et n'y plus penser ; on lui donne sa vie. Loin d'elle, on demeure un officier, un soldat de la Légion. Le commandant Pechkoff m'a raconté qu'il a vu à l'hôpital des légionnaires mourant, insensibles à ce qui les entouraient, se redresser et saluer quand s'approchait de leur lit un officier de la Légion. Et quand le commandant Pechkoff lui-même, les yeux brillants de foi, parle de ses hommes avec cette simplicité humaine et directe que le lecteur aimera dans son livre, ses amis pensent un apôtre"
Préface
d'André Maurois, pour l'ouvrage du général Pechkoff
"La Légion au Maroc", Paris 1927, éditions
Lesage
LE
REFUS DE LA DÉFAITE
Conseiller et ambassadeur itinérant du Général de Gaulle
12 juin 1940 : La France et l'Allemagne signent à Rethondes l'armistice qui entre en vigueur le 25. Paris et la partie nord de la France sont occupées. Le 3 juillet la Flotte Française est détruite par les Britanniques à Mers-el-Kébir en Algérie.
Atteint par la limite d'age de son grade, le chef de bataillon Zinovi Pechkoff a été rayé des contrôles depuis le 9 février 1940 mais n'a quitté le service actif et le 2ème REI à Mekhnès au Maroc que le 20 août, déclarant se retirer à Marseille chez le président de la Compagnie de Navigation Paquet. Entre temps, il a divorcé de son mariage avec madame Jacqueline Delaunay-Belleville, veuve Combette de Caumon, mariage qui avait eu lieu à Paris le 23 janvier 1933. Les archives officielles ne disent rien sur ses activités dans les mois qui suivent mais il est bien établi qu'il refuse la défaite. Selon certains il a pu trouver un navire qui l'amène du Maroc à Londres, selon d'autres témoins, il serait d'abord allé aux Etats-Unis avant de se rallier au Général de Gaulle.