NOS ILLUSTRES ANCIENS

SOUS-LIEUTENANT FERDINAND CAPDEVIELLE
LE DERNIER AMÉRICAIN TUÉ AU SERVICE DE LA FRANCE

3 - Officier français et fier de l'être

Dès son retour en France, l’Aspirant Capdevielle rejoint le 170ème R.I. avant de repartir pour suivre l’instruction de l’école militaire de saint-Cyr. Il est alors promu lieutenant. Le gouvernement des Etats-Unis, nouvellement entré en guerre, mal préparé à ce conflit et manquant d’officiers expérimentés, propose à Ferdinand Capdevielle le rang de Capitaine dans son armée. La réponse du jeune lieutenant est éloquente et ne manque pas de panache : «J’ai commencé la guerre comme soldat de l’armée française et je la finirait avec les Français». A la mi-juillet 1917, le 170ème R.I. prend part à la contre-offensive menée par l’armée française. Les allemands avaient enfoncé les lignes françaises lors qu’une offensive débutée au début du mois de juin.

Le Lieutenant Ferdinand Capdevielle raconte : «Quand la 5ème offensive allemande débuta, le 15 juillet, nous étions en ligne au nord de Château-Thierry. Dans la nuit du 17 (juillet), mon bataillon fut relevé et partit vers l’arrière au repos à quelques kilomètres derrières les tranchées. Mes hommes venaient tout juste de se mettre à l’aise pour passer une nuit de repos quand à 23 h 30, l’ordre de remonter immédiatement en ligne arriva. Nous marchâmes de nouveau dans le crachin pour rejoindre les tranchées juste avant l’aube. Je compris alors que quelque chose d’inhabituel se préparait. A quelques centaines de mètres en arrière des tranchées l’artillerie lourde prenait position tandis que l’artillerie de campagne se déplaçait, son bruit couvert par le tonnerre, entre les lignes française et allemandes. L’ordre du Général Degoutte arriva et juste avant le levé du soleil, nous attaquâmes les positions ennemies, avançant précédés par un barrage d’artillerie.

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Citation du Sous-lieutenant Ferdinand Capdevielle