NOS ILLUSTRES ANCIENS
LE
COMMANDANT BJERRING
CHEF DE BATAILLON DU 5ème R.E.I. ET GRAND RÉSISTANT
Après la tourmente, il nous est un pieux devoir, celui de dire ce que fut un français d'Indochine. Un officier, un chef de la résistance française en Indochine, mort à ce champ d'honneur, la geôle japonaise et l'hôpital que lui imposèrent ses bourreaux.
Le Commandant Oswald Bjerring n'était pas français d'origine. Il était né à Copenhague (Danemark), le 26 septembre 1886. Entré à vingt ans à l'École des Cadets de Copenhague, nommé officier en 1908, soldat dans l'âme, admirateur de la France, passionné de son histoire coloniale, le Lieutenant Bjerring donne sa démission d'officier de l'armée danoise et s'engage à la Légion Étrangère. Là, il est à sa place, il se fait immédiatement affecter à une unité de combat au Maroc, il participe à tous les combats qui se livrent autour de Fez, Taza, etc…, sous les ordres des généraux d'Amade, Lyautey et tant d'autres. Sa brillante conduite, son courage, font qu'il est promu à titre d'exception, pour le grade de chevalier de la Légion d'Honneur.
1914
: La France, sa deuxième patrie, est en danger. Bjerring est un des
premiers volontaires à partir pour le front.
En entraînant son unité à l'assaut des tranchées
allemandes, le Lieutenant Bjerring est très gravement blessé
au ventre et aux reins. Sa robuste constitution à le dessus. A peine
guéri, nommé capitaine, il demande et obtient de faire partie
du Corps Expéditionnaire d'Orient. En 1915, il est chevalier de la
Légion d'Honneur et titulaire de la Croix de Guerre avec palme. Le
Général Fourcade, commandant la 33ème Brigade Coloniale,
le note ainsi : "Officier ayant une grande expérience de la
troupe, type de l'officier d'Afrique au meilleur sens du mot, ayant le culte
de l'honneur, aimant le danger et l'aventure, , provoque le dévouement,
est capable des plus beaux gestes."
Le Capitaine Bjerring, soit à la tête d'une compagnie, soit à l'état-major, est de toutes les opérations du Corps Expéditionnaire Français. Il est blessé une deuxième fois mais quitte l'hôpital pour participer aux combats de Gedzeli et de Remoli, en août 1917. A cette époque, il devient l'ami du Capitaine Pellet, aujourd'hui général en Indochine.