NOS ILLUSTRES ANCIENS

LE COLONEL PRINCE DIMITRI AMILAKVARI (1906-1942)
LE PRINCE DES LÉGIONNAIRES (suite)

Bir-Hakeim

Grâce aux renforts venus de l'Armée du Levant, la France pourra être présente au combat. Malgré les difficultés suscitées par les Britanniques, 10.000 français libres sont engagés en Lybie au cours de l'année 1942 et parmi eux, les trois bataillons de la 13ème D.B.L.E. Le 1er janvier 1942, la 1ère Brigade Française Libre, forte de 55.000 hommes, campe aux pieds de pyramides. Le Général Koenig la commande, le Lieutenant-colonel Amilakvari est son adjoint. Pendant cinq mois, la Brigade fournit des groupements interarmes, "les jock columns", qui naviguent dans le désert harcelant les forces italo-allemandes, leur causant des pertes sensibles en blindés, abattant des avions, faisant des prisonniers. Amilakvari est à la tête de l'un de ces groupements.

Depuis le mois de février, la 1ère Brigade occupe, à l'extrémité sud de la position défensive britannique, un coin perdu du désert qu'elle fortifie : Bir-Hakeim. Les 2ème et 3ème Bataillons de la 13 sont là.

Le 26 mai, Rommel entreprend, par un vaste mouvement tournant, de contourner la ligne anglaise par le sud. Bir-Hakeim subit le choc de la Division Blindée Ariète. Celle-ci se casse les dents sur le 2/13, elle est décimée par les canons antichars de la Compagnie Lourde De Sairigné et ceux de la Compagnie anti-chars Jacquin de l'infanterie de marine. L'africa Korps a poursuivi son mouvement, le Lieutenant-colonel Amilakvari mène alors une guerre de course sur les arrières de l'ennemi, coupant son ravitaillement, détruisant sa logistique. A court d'essence et d'eau, Rommel est contraint à la retraite mais il réussit à percer la ligne de défense arrière, se ravitaille et reprend l'offensive. Il ne peut laisser sur ses arrières, la menace que font peser les Français. Il a d'ailleurs reçut l'ordre de les détruire du commandement suprême du théâtre d'opérations, ordre donné en exécution d'une directive d'Hitler "tous les Gaullistes sont là, les anéantir c'est réduire d'un seul coup l'esprit de résistance des Français", confirmée en ces termes par Mussolini : "conquérir dans un premier temps Bir-Hakeim qui présente les deux aspects politique et militaire".

Le siège de Bir-Hakeim commence, l'investissement est total. Le Lieutenant-colonel a la charge des réserves, il mène les contre-attaques, circule dans l'enfer de Bir-Hakeim sans avoir semble-t-il la notion physique de la peur. Il n'est pas toujours agréable de l'accompagner quand on est son adjoint.

Le 10 août 1942, le Général De Gaulle remet la Croix de la Libération au Lieutenant-colonel Amilakvari qui reçoit sa cinquième citation à l'ordre de l'Armée

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La Légion à BIr-Hakeim
La Légion à BIr-Hakeim
La Légion à BIr-Hakeim