LES RÉCITS DES ANCIENS

LA GUERRE D'INDOCHINE

LE SACRIFICE

Madame Rose Wolfer "Gueule cassée" N° 43572 est toujours svelte, passionnée et merveilleusement dynamique. Grande amie de Madame Guillemette de Sairigné, fille du prestigieux officier de Légion, elle est la plus parfaite illustration de la devise de l’Union des Blessés de la face : "Sourire quand même."

Janus

Dans cette guerre d’Indochine, les femmes ont fait preuve d’un courage extraordinaire. Le 1er mars 1948 au matin démarrait le convoi tragique Saïdon-Dalat dans lequel devait périr le Colonel de Sairigné. Bien d’autres seraient morts, notamment le Commandant Wolfer, sa femme et sa fille si, justement…

Souffrant encore de multiples blessures, Rosette Wolfer rédige un mois plus tard cet extraordinaire compte rendu.

"Cinq heures du matin, rassemblement de tous les véhicules, militaires et civils, dans le jardins public de Saïgon.

Le convoi se forme : police routière, autos mitrailleuses, scout-car, G.M.C. dans lequel se trouvent une douzaine de tirailleurs indochinois, une jeep, celle de mon mari, le commandant Wolfer, que j’accompagne avec ma fille, une seconde jeep avec un lieutenant de Légion, sa femme et leur bébé âgé de six mois, une troisième jeep, celle du Colonel de Sairigné, que je connais bien. Nous avons gagné ensemble l’Indochine…

Le convoi s’échelonne ensuite avec soixante-huit voitures de toutes sortes : autos mitrailleuses, camions de vivres etde munitions, jeeps, cars civils, protection militaire, cars postaux, G.M.C., car chinois, fin de convoi avec sa protection.

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