Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Paris

Les deux chants qui suivent sont extrait d'un carnet de chants qui m'a été remis en 2005. Il a été rédigé par une jeune femme au cours de la Grande Guerre. Camille Puisségur, puisque c’est son nom, habitait Bagnères-de-Luchon en Haute-Garonne. Elle avait une vingtaine d’années en 1914 et comme d’autres jeunes filles de son âge, elle fut engagée dès les premiers mois de la guerre à l'hôpital de la ville. Selon mes sources, cet hôpital, situé loin du front, servait de centre de convalescence pour les soldats blessés avant leurs retour dans leur foyer ou au front.

Au cours de ces quatre années terribles, avec d’autres aide-soignantes ou infirmières, elle prit soin de tous les soldats qui étaient envoyés en convalescence à Bagnères de Luchon. Pour leur permettre de se distraire, elle recopiait sur son cahier ou les laissait rédiger eux-mêmes leurs chants favoris, que ce soit des chants régimentaires, de chants patriotiques ou des chansons d’amour ou populaires. Certains penseront "mais qu’est que cela à voir avec la Légion Etrangère ?" Et bien, il est certain que cette jeune Camille prit soin de légionnaires. En feuilletant ce cahier, au milieu de chants de zouaves, de tirailleurs, ou de turcos, j’ai trouvé deux chants attribuables sans conteste à des légionnaires : "Bruno et Constantin Garibaldi" et "Le Légionnaire".

Ce chant n’est certainement pas réglementaire puisqu’il se chante sur l’air de la Valse Brune. Il date probablement de 1915.