L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

1914-1918

6 - LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

6 - J - Dans la région de Soisson : mai 1918
Nouvelle ruée allemande sur la montagne de Paris et Saint-Bandry

6 – J – 2 – Les combats

Le 29 mai, le régiment arrive dans le secteur de Saconin-Breuil. Il tient ce secteur avec pour mission d’interdire à l’ennemi le débouché de Soissons dont il vient de s’emparer. Le reste de la Division Marocaine tient également le secteur à Chaudun et Missy-au-Bois. Contrairement aux autres engagements que les légionnaires ont connus, la confusion la plus totale règne dans ces secteurs. La ligne de front est fluctuante et personne ne parvient à faire un point précis de la situation. Malgré cela, la défense s’organise un peu partout localement.

Dans des conditions aussi extrêmes, les 29 et 30 mai, pendant que les troupes françaises se cramponnent tant bien que mal, aux débouchés Sud-Ouest de Soissons, les 6ème Division et 6ème Division de Réserve Bavaroises franchissent la Crise, la route de Soissons à Oulchy et s'emparent dans la foulée de Chaudun et Vierzy, après de dures combats contre la Division Marocaine. Au cours des assauts contre les ravins de Ploizy et de Chazelle, les zouaves et tirailleurs de la Division Marocaine sont précédés de chars d'assaut légers. Pour le Régiment de Marche de la Légion Étrangère, les bataillons Germann et Jacquesson tiennent fermement leurs positions malgré les coups de boutoirs allemands. Ces derniers s’emparent de Vauxbuin et prend pied sur la montagne de Paris. Ils cherchent à s’infiltrer vers Villers-Cotterêts. La lutte défensive est très difficile compte tenu de l’insuffisance des munitions.

Les Allemands sont contenus. En conséquence, du 1er au 4 juin 1918, le Régiment est retiré des combats. Avec la Division Marocaine, il est placé en réserve et s’installe dans la zone Viviers-forêt prés de Villers-Cotterêts. Dans le même temps, le 1er juin, des contre-attaques françaises rejettent l'ennemi sur la Crise. Chaudun et Vierzy, pris et repris à plusieurs reprises, restent finalement aux mains françaises. Les Allemands fournissent leur effort majeur le 3 juin. Faisant donner toutes leurs réserves disponibles, ils s'emparent de Pernant, après une lutte opiniâtre, reprennent Chaudun, Vierzy, dépassent Missy-aux-Bois, le Tilleul de la Claux, la Croix de Fer et atteignent la ligne : Dommiers-Montaigu.

Devant la menace, la Division Marocaine remonte en ligne le 4 juin. Elle s’installe dans le secteur d’Amblény. A partir du 5 juin, le R.M.L.E. organise son secteur, plus particulièrement dans le ravin d’Ambleny à Courtanson, en avant de Saint-Bandry. Le 12 juin, après une grosse préparation d’artillerie, les Allemands attaquent de nouveau. Dans leur secteur, la Légion épaulée par le 4ème Régiment de Tirailleurs font face et résistent à tous les assauts, sauf à la Fosse-en-Haut. Ce point situé sur le flanc droit de la ligne de défense, dominé de toutes parts, se trouve à découvert. Sous les ordres du Lieutenant-colonel Rollet, trois compagnies du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens parviennent à rétablir la situation.

La ville de Villers-Cotterêts
Les Zouaves en appui de la Légion
La Légion prête à bondir
Le village de Saint-Bandry
Eglise d'Amblény
Le secteur de la Montagne de Paris