L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

1914-1918

6 - LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

6 – G – La Légion à Verdun – Août 1917

6 – G – 1 – Les préparatifs (suite et fin)

Une nouvelle technique d’artillerie voit le jour. Elle commence le 11 août 1917 par des tirs de contre-batteries sur l’artillerie allemande puis par des tirs de destructions le 13. Parallèlement des tirs de harcèlement et d’isolement se poursuivent nuit et jour pour couper les communications, compromettre les relèves, contrarier les approvisionnements et à rendre précaire l’exercice du commandement ennemi. Ce travail de l’artillerie est complété par un large emploi du tir de mitrailleuses. Toutes les divisions utilisent ce tir indirect pour des missions d’interdiction et de harcèlement. A la Division Marocaine 40 pièces sont mises en action pendant les nuits qui précédèrent l’attaque, à raison de sept heures de feu par nuit : elles tirèrent ainsi plus de 1.500.000 cartouches.

Dans la nuit du 19 au 20, les contre-batteries françaises prennent sous leur feu les batteries allemandes, les écrasent et les aveuglent en déversant sur elles une masse énorme d’obus spéciaux. En même temps, l’artillerie de tranchée, les pièces courtes et les canons de campagne parachèvent leur oeuvre de destruction, tout en isolant de l’arrière par des tirs nourris la zone des objectifs ennemis. Cependant l’ennemi veille et un bombardement violent d’obus toxiques est déclenché la veille au soir sur les premières lignes et les voies de communications. Les troupes d’attaques qui doivent prendre position dans les tranchées de départ la veille sont handicapées par un épais nuage toxique qui recouvre toute la région. Avançant à tâtons, munis de leurs masques et lourdement chargés, les hommes déploient des prodiges d’énergie pour gagner leurs emplacements de départ.

Une batterie de crapouillots
Le paysage dévasté de Verdun
Légionnaires dans une tranchée de Verdun
Une batterie de crapouillots en action