L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

1914-1918

8 - LE BATAILLON DE LÉGION ÉTRANGÈRE DU 1er R.M.A.

8 - B - La situation

Au moment de l’ouverture des hostilités, en août 1914, les Allemands ont à lutter sur deux fronts : occidental contre les Français et les Britanniques et oriental contre la Russie. Ces deux fronts obligent l’ennemi à une séparation de ses forces qui favorise les actions alliées. Dans les mois qui précèdent la guerre, la Turquie fait l’objet de toutes les sollicitudes de la part des puissances occidentales. Le 12 novembre 1914, la Turquie prend fait et cause pour l’Allemagne. Mais l’empire turc est malade. Ses forces sont affaiblies et les Allemands le savent depuis longtemps. Avec deux fronts à tenir, les Allemands ne peuvent fournir des troupes sans risquer sur l’un des deux théâtres européens. En revanche, ils fournissent des conseillers militaires pour instruire et aider les Turques dans leur lutte face aux Alliés. C’est ainsi que la flotte ottomane est aux ordres de l’Amiral Souchon et les forces terrestres aux ordres du Général Von Sanders.

La première tâche des Turques est de barrer toute liaison entre les forces navales franco-britannique de Méditerranée et les forces navales russes de la mer Noire. Au début de l’hiver 1914, ils mouillent des mines dans le détroit de Dardanelles. Au début de 1915, l’enlisement des opérations sur le front français provoque une inquiétude des britanniques sur l’issue de la guerre. Dans le même temps, ce blocage du front occidental correspond à une série d’insuccès russes sur le front oriental. Pour pallier ces insuccès, les Anglais décident de faire intervenir leur marine, la première du monde à l’époque.

Le 26 février 1915, les États-majors britannique et français (à contrecœur…) décident une opération conjointe visant à forcer les passages dans le détroit des Dardanelles et rejoindre ainsi la flotte russe de la mer Noire. Comme il s’agit principalement d’une opération navale le commandement est confié à l’amiral anglais Jellicoe pour la partie maritime et au Général Sir Ian Hamilton pour la partie terrestre. Pour les forces françaises engagées, la «Royale» est aux ordres de l’Amiral Guépratte et les forces terrestres, une division, sous le commandement du Général d’Amade. La division française se compose du 175ème Régiment d’Infanterie, du 6ème Régiment de Marche Colonial d’Infanterie et du 1er Régiment de Marche d’Afrique dans lequel se trouvent quatre bataillons de Zouaves et le Bataillon de la Légion Étrangère.

Les troupes alliées, venant de tous les horizons et d’un peu partout à travers le monde, sont rassemblées en Egypte. Après de rapides préparatifs, les forces franco-britanniques embarquent à destination de la Turquie.

- Le monument aux Poilus d'Orient

La Légion Étrangère en Égypte
La Légion Étrangère à Alexandrei
Les troupes montent à bord du Saghalien
Les troupes montent à bord du Saghalien