NOS ILLUSTRES ANCIENS
JACQUES
ÉMILE MAURER
FONDATEUR DE NOTRE MUTUELLE
Première association
d'anciens de la Légion Etrangère
Créée en 1898 (suite et fin)
Intelligent et très travailleur, Emile Maurer dépose plusieurs brevets dont l'un concernant une bougie d'allumage électrique pour moteurs. Les parents d'un officier sous les ordres duquel il a servi à la Légion Etrangère lui ont fait, vers 1896, un prêt d'honneur pour lui permettre de couvrir les frais pour le dépôt de ces brevets. Lors de l'Exposition universelle de 1900, il présente un modèle amélioré de moteur à gaz et réalise l'installation électrique d'un certain nombre de lieux publics de Paris et de plusieurs cafés. Toujours membre de la Compagnie des moteurs Taylor dont le siège est 16 rue Grange Batelière à Paris, il en devient actionnaire associé, administrateur délégué, fondé de pouvoir et directeur général après la Première Guerre mondiale. Il a publié plusieurs rapports et mémoires sur l'industrie du gaz pauvre en France.
Durant toutes ces années, malgré ses nombreuses activités civiles, Emile Maurer n'en a pas pour autant rompu avec la Légion Etrangère. Se souvenant de ses débuts difficiles dans la capitale, et connaissant la détresse de certains anciens légionnaires, il crée le 10 mai 1898 "La Légion", société de secours mutuel des anciens officiers, sous-officiers et soldats des régiments étrangers qu'il défend en toutes circonstances ce qui lui vaut de nombreux témoignages de reconnaissance. Il crée aussi "les Pavillons Militaires", société philanthropique pour la construction d'habitations à bon marché, réservées aux sous-officiers mariés et rengagés et devient président de la Fédération Française des Unions et Sociétés d'Anciens Militaires et Anciens Combattants.
Durant la Grande Guerre (1914-1918), ne pouvant être mobilisé en raison de son âge, il participe au recrutement de volontaires étrangers puis dirige un centre de préparation militaire rue Saint Ferdinand à Paris où il forme plus de mille cinq cent jeunes. A la demande du général Lyautey, il recrute d'anciens légionnaires qui vont remplacer au Maroc les unités françaises envoyées en métropole ; par la suite ces anciens légionnaires recevront des terres, sur place. Il accomplit aussi plusieurs missions à la demande du général Mordacq, chef du cabinet militaire de Clémenceau ; celui-ci lui remettra l'insigne d'officier de la Légion d'Honneur et le général Lyautey celui de grand officier de l'Ordre Chérifien.