NOS ILLUSTRES ANCIENS
UN GRAND
CAPITAINE
L'HISTOIRE
ÉPIQUE MAIS OUBLIÉE DU CAPITAINE FIEGENSCHUH
Ancien légionnaire et ancien sous-officier du 2ème
Régiment Étranger.
9 - Au Darfour : fin tragique du Capitaine Fiegenschuh (suite)
Le
Caporal Mandy Sidibé regroupe 11 rescapés dont plusieurs sont
blessés, arrive à battre en retraite en luttant jusqu'à
la nuit et à rejoindre Abéché le 9. Laissé pour
mort sur le terrain, le tirailleur Yoro Diakité, seul, atteint de deux
blessures, parvient lui aussi à Abéché en se cachant
le jour et en marchant la nuit.
Ce n'est que le 25 janvier 1911 qu'une colonne commandée par le Colonel
Largeau écrasa les troupes de Doudmoura et du sultan Andoka, successeur
de Tadjeddine, tué au combat à Doroté, le 9 novembre
1910. De retour à Abéché le 2 mars 1911, le colonel rapporta
les restes mortels des cadres européens tués dans les combats
de l'oued Kadja et de Doroté notamment ceux du Capitaine Fiegenschuh,
ayant l'intention de les faire rapatrier.
Le 17 fevrier 1910, le ministere des colonies publie le message suivant : "Le capitaine Fiegenschuh, commandant une compagnie de tirailleurs sénégalais, stationnée à Abéché, capitale du Ouaddaï, depuis la prise de cette ville le 2 juin 1909, s'est posté vers le Massalit au début de janvier 1910, pour y effectuer une reconnaissance. Confiant dans une lettre qu'il avait reçue du sultan de cette région, Tagedin, il avait tout lieu de croire que cette reconnaissance s'effectuerait pacifiquement. Il était accompagné de 109 tirailleurs sénégalais et d'un certain nombre de partisans armés de fusils en encadrés par le Lieutenant d'artillerie coloniale Delacommune, le Lieutenant de cavalerie Vasseur, le Sergent d'infanterie coloniale Béranger et le Maréchal des logis Breuillac.
A trois jours de marche au Sud-Est d'Abéché, sur l'oued Kadja, à la frontière nord ouest du Massalit, la colonne Fiegenschuh fut attaquée à l'improviste le 4 janvier 1910 à un point de passage très encaissé à Bir-Taouil, où elle s'était engagée sans méfiance. L'ennemi dissimulé dans les roches et les broussailles épineuses, décima la colonne sans qu'elle pût se défendre efficacement. Seuls 8 tirailleurs et quelques partisans s'échappèrent et purent rentrer à Abéché."