NOS ILLUSTRES ANCIENS

SOUS-LIEUTENANT FERDINAND CAPDEVIELLE
LE DERNIER AMÉRICAIN TUÉ AU SERVICE DE LA FRANCE

1 - La Légion étrangère

Ferdinand «Cap» Capdevielle voit le jour le 27 juillet 1893 à New-York. Américain de naissance, il est le fils de Martin Capdevielle, citoyen français venu s’établir outre-atlantique. Au moment de la déclaration de guerre, le jeune Ferdinand a juste vingt et an. Ses origines françaises jointes à un besoin d’action pour le pays d’origine de sa famille le conduisent à lâcher son emploi de clerc au sein d’une compagnie de navigation et à s’embarquer pour l’Europe. Arrivé à la mi-août 1914, il est déclaré bon pour le service le 21, aux Invalides. Comme tous les américains venus aider la France, et malgré ses origines familiales, il intègre les rangs de la Légion Étrangère. Il compte parmi les premiers volontaires américains à intégrer l’armée française.

Au 2ème Régiment de Marche du 2ème Étranger, il est affecté à la 1ère Compagnie du Bataillon C. Les origines diverses des nouveaux légionnaires et leur inexpérience de la guerre posent des problèmes de formation pour les officiers et sous-officiers venus d’Afrique. La Légion Étrangère est une troupe d’élite où le médiocre et l’approximation n’existent pas. Pour refaire des régiments étrangers des unités de valeurs, les cadres de la Légion venus d’Afrique ont peu de temps. Malgré tout, l’amalgame nouveaux anciens se passent bien. Les anciens canalisent les jeunes et leur inculquent les rudiments de discipline et d’ordre propres à l’armée. L’enthousiasme des premiers mois fait le reste. Les quatre régiments sont prêts en un temps record. La légende est en marche.

Dans cette organisation, Ferdinand Capdevielle ne tarde pas à se faire un nom. Il reçoit très vite une promotion et est nommé première classe à la 9ème escouade. A ses côtés se trouvent de nombreux américains dont plusieurs se feront un nom : Stewart Carstairs, Harry Collins, Dennis Dowd, Kiffin et Paul Rockwell, Alan Seeger ou William Thaw. Il participe à toute la préparation de son unité malgré un hiver 1914 assez rude pour éliminer plusieurs de ses compatriotes.

Suite

Le Sous-lieutenant Ferdinand Capdevielle