NOS ILLUSTRES ANCIENS

AL... alias DON LUIS PERENNA
L'HOMMAGE DE LA LITTÉRATURE

Au lendemain de la Grande Guerre, le prestige de la Légion Étrangère sur le public français ne connaît plus de limite. Rappelons que le Régiment de Marche de la Légion Étrangère termine avec la double fourragère aux couleurs de la Légion d’Honneur et de la Médaille Militaire. Neuf palmes ont été accrochées à son Drapeau, ce qui en fait le deuxième régiment le plus décoré de France (le premier étant le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc qui a obtenu dix palmes).

D’une troupe que la France voit composée de baroudeurs et de laissés pour compte, destinée aux opérations coloniales à Madagascar, au Tonkin ou au Maroc, elle découvre une troupe d’élite ayant fait tous les sacrifices sur les fronts de France, d’Orient et du lointain Nord de la Russie.

Ce nouveau prestige de la Légion donne lieu à toutes sortes d’hommages qui prennent différentes formes. L’un de ces hommages, et non des moindres, voit le jour sous la forme d’un autre héro, l’un des grands héros de la littérature policière du XXème siècle, né sous la plume de Maurice Leblanc, je veux parler d’Arsène Lupin. Sous le pseudonyme de Don Luis Perenna, noble espagnol né au Pérou, Arsène Lupin aurait servi pendant cinq années, à partir de 1913, au sein de la Légion Étrangère au Maroc. On découvre ce moment de sa vie dans le roman «Les dents du tigre» paru sous forme de feuilleton dans «Le Journal» du 31 août au 31 octobre 1920. Dans l’un des romans les plus sombre de Maurice Leblanc, parallèlement à un Arsène Lupin toujours aussi gouailleur, on découvre un héros qui a su, en qualité de légionnaire, faire montre des traits de caractère qui sont l’apanage des autres grands noms de la Légion.

Certains trouveront à redire, Arsène Lupin et Don Luis Perenna n’ayant jamais existé que dans l’esprit merveilleusement imaginatif de Maurice Leblanc mais il est clair que l’apparition de la Légion Étrangère chez l’un des personnages littéraires les plus célèbres du siècle dernier, prouve si besoin était, toute l’aura que la Légion Étrangère a gagné au cours de ces quatre années tragiques. Au travers de ces différents témoignages et récits sans aucun fondement réel, on ressent toute l’admiration de l’auteur pour ces hommes.

– 1 – Témoignage recueilli à la Préfecture de Police
– 2 – Témoignage du Commandant Comte d’Astrignac
– 3 – Extrait du rapport du 4ème Régiment Étranger
– 4 – Les exploits du légionnaire Perenna dans la presse

Ces extraits proviennent tous les quatre des "Dents du Tigre"

Maurice Leblanc
Maurice Leblanc à la une de "Je sais tout"
Maurice Leblanc
"Les dents du tigre" de Maurice Leblanc