LES RÉCITS DES ANCIENS
LA GUERRE D'INDOCHINE
L'ATTAQUE
DU POSTE DE BO-CUNG
III / LE POSTE DE BO-CUNG (suite et fin)
Liaison
:
Un poste de 300 reliait au PC de la compagnie à Na-Cham, à
cinq kilomètres, mais ce PC était derrière la
colline du col des Ananas. Pour l'avoir correctement, il fallait avoir
une antenne filaire accordée. De plus, le jour de l'attaque,
l'antenne fouet, brisée au cours d'une patrouille, était
en réparation au PC de la compagnie. Un bigophone (téléphone
magnétique) reliait le poste et la mitrailleuse de 12,7 mm
du calcaire N° 2.
Appuis
:
L'aviation
de jour et quand il faisait beau, mais le pays, truffé de calcaires,
se prêtait mal aux appuis au sol et, en revanche, très bien
au camouflage et à la protection des personnels à terre.
Les deux canons de 105 au PC de la compagnie et les deux pièces
de 75 mm avaient été grimpées à dos d'homme dans
les calcaires dominant, à Na-Cham, le poste de la compagnie
pour le flanquer. Les deux pièces de 105 formaient une curieuse
section composée d'une pièce HM2 et d'une pièces
De Bange (Bourges). Cependant, cinq kilomètres est une distance
de tir remarquable. De plus, la direction de l'attaque étant
perpendiculaire à l'axe de tir, les réglages avaient
été exécutés au plus près, c'est à dire
à moins de cinquante mètres des murs d'enceinte, et l'accrochage
des principaux tirs d'encagement et ceux de contrebatterie sur les
collines ouest du Song Ky-Cong, avaient été répétées
le 1er octobre. Le pronostic de la direction présumée de l'attaque
s'avéra exact.
Adversaire
:
L'ennemi
disposait de deux à trois compagnies d'infanterie, soutenues
par une compagnie d'appui de canons de 75 mm, de mortiers de 81 mm
et de 60 mm.