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Ma deuxième histoire : Elle était si belle… cette auto

Avec le recul du temps… que la vie d'un enfant était agréable en 1928. J'avais tout juste 9 ans et vivais heureux dans une belle famille soudée dans un climat d'amour et de paix.

C'était un beau jour de printemps à Montbéliard, un jeudi dans l'après-midi. A cette époque, c'était ce jour là, le jeudi, que les écoliers bénéficiaient du repos. Ah les beaux jeudis de jadis ! Savez-vous qu'on les chantait déjà ? Mon père, professeur, avait plusieurs cordes à son arc… Histoire, géographie, français et commerce (aujourd'hui, âgé de 89 ans, je regarde encore avec émotions ses diplômes jaunis par le temps, conservés à la maison comme de vraies reliques), donnait, certainement pour améliorer l'ordinaire, des cours particuliers à des étudiants étrangers.

Ce jeudi donc, mon père recevait un américain. C'était un colosse, un géant de plus de deux mètres, tout blond, cheveux rasés, à l'allure sportive, impressionnant, d'une souplesse remarquable. En effet, ne sortait-il pas de sa belle voiture en sautant sans ouvrir la portière et toujours avec le sourire. C'était beau de voir cet homme pesant plus d'un quintal, aux épaules larges comme une armoire à glace, sauter avec une telle agilité. Ma sœur, sa copine et moi, en étions très impressionnés, très admiratifs. Il fallait voir cela, il sautait presque à la verticale, c'était beau comme un numéro de cirque.

Elle était magnifique, superbe, son auto ! Elle faisait plus de cinq mètres de long, équipée de quatre gros phares tout ronds comme de grands yeux bien ouverts… ils étaient cerclés de cuivre rouge et maintenus par des supports ouvragés, d'une dimension surprenante, peints aux couleurs de l'arc-en-ciel.

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Une si belle auto