LES RÉCITS DES ANCIENS

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LA BARAKA..., CA EXISTE. MOI JE CONNAIS

Ma quatrième histoire : Ma vie au bout d'une perche

Février 1940, durant la drôle de guerre.

Le ciel et la terre se confondaient, tout de gris. Il faisait ce jour là 20° en dessous de zéro, tout était gelé. Le général hiver s'imposait et nous agressait férocement plus que l'adversaire allemand, l'ennemi du moment était ce froid sibérien qui nous terrassait.

C'était à la frontière belge, dans une petite ville appelée Steenvoorde. Sergent à cette époque, chef de groupe dans le corps franc du 95ème R.I., rattaché à la compagnie du Capitaine Guinet, après avoir participé aux durs combats sur la ligne Siegfried en septembre et aux actions de patrouille et d'instruction spécialisées au nord de Bitch dans la forêt de la Barth, notre unité était depuis deux mois, cantonnée en lisière de la ville, dans de vieux bâtiments agricoles, sans aucun confort. Aujourd'hui je me souviens encore des nuits inconfortables passées à grelotter sur la paille, sous la légère couverture de l'intendance … c'est vrai qu'il faisait moins de 20°, ce qui est assez rare même dans le nord du pays.

La ferme et les bâtiments où nous logions possédaient sur l'arrière un superbe étang tout gelé, entouré d'installations d'houblonnage.

Qui n'a pas été tenté un jour de faire du patinage, des glissades, sur un superbe plan de glace naturelle, qui s'offre à vos yeux, plutôt à vos jambes !

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La 1ère Compagnie du 95ème R.I.