LES RÉCITS DES ANCIENS

LA GUERRE D'ALGÉRIE

IL ÉTAIT UNE FOIS EN ALGÉRIE
...IL Y A CINQUANTE ANS (suite)

Déjà se forme une file d'attente importante, "une queue" d'hommes assoiffés en mal d'amour et impatients d'attaquer avec fougue, un ennemi qu'ils adorent… en espérant un assaut final digne d'un feu d'artifice…

Les tickets de passage se vendent à la vitesse grand V…pas de crédit, monnaie sonnante, pour un, deux, voir trois petits papiers, pour les plus grands gourmands. Dans leur esprit il faut rattraper le temps perdu (pourtant qui ne se rattrape jamais).
Ils sont prêts pour la bataille ! Mais un dernier obstacle est à franchir. L'infirmier sans pitié, pommade spéciale en main qui badigeonne avec grand sérieux, tout instrument prêt à sortir vainqueur d'un affrontement qui ne mettra pas en péril sa santé…Et maintenant va pour l'estocade ! C'est le moment !

Tout se passe bien…aussi nous n'oublions pas une pièce maîtresse de la scène. C'est nécessaire.
Elle est "la chef", la Mère qui n'a rien de commun avec "la Mère Supérieure" d'un couvent de bonnes soeurs ! Elle est là, présente, assure parfaitement son rôle. En permanence son rôle. En permanence, elle veille !
Le physique de Simone, c'est son prénom, est imposant. Sa ligne ferait pâlir de jalousie et d'envie Charles Rigoulot qui pesait déjà 125 kilos.
Petite, râblée, des bras comme des jambons, des cuisses certainement à la hauteur d'une vachette landaise, une taille égale au bibendum Michelin, elle est vraiment imposante. Nul ne peut l'ignorer…ne pas la voir.
Avec ça, une tête toute petite, une bouche aux lèvres grosses comme des bananes à cochons, des yeux plissés inquisiteurs, une trogne masculine qui ferait peur aux petits enfants. Les cheveux raides comme des baguettes.

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