L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
1914-1918
6 - LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
6 – D – De juillet 1916 à avril 1917 : réorganisation et mouvements
Le régiment, qui a encore subi d’importantes pertes, part se réorganiser à l’arrière, aux environs de Maignelay, dans l’Oise. Après avoir assimilé ses nouvelles recrues venues aussi bien des colonies – Afrique du Nord ou Indochine – que de France ou d’autres pays d’Europe, le régiment occupe le secteur de Plessis-de-Roye toujours dans l’Oise. Ce secteur situé en arrière, permet de terminer complètement l’instruction des nouveaux légionnaires.
En juillet 1916, une quatrième citation à l'ordre de l'Armée vient récompenser le Régiment de Marche de la Légion Étrangère pour son action, la première de cette unité réorganisée, à Belloy-en-Santerre en 1916 (Lire la quatrième citation du régiment). Cette 4ème citation vient s’ajouter à celles obtenues par ses prédécesseurs, les 2ème Régiments de Marche du 1er et 2ème Étrangers.
A la fin de l’année 1916, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère remonte en ligne dans la région du Santerre où il a déjà combattu au mois de juillet. L’offensive franco-anglaise s’étant poursuivi jusqu’en novembre, les légionnaires revenant sur les traces de leurs exploits ne retrouvent plus les lieux qu’ils ont connus. Tout au long de l’automne puis de l’hiver, l’artillerie a tout bouleversé. Le village de Belloy et les bois avoisinant ont totalement disparu. Le cimetière où tant des leurs avaient été enterrés n’existe plus. Le terrain a été nivelé. Pendant un mois, le régiment connaît les rigueurs de l’hiver dans les tranchées et la boue de la Somme.
Le 23 décembre 1916, le R.M.L.E. quitte le Santerre. Lorsqu’il cette région, le régiment part pour passer la fin de l’année à l’arrière et terminer son instruction. Du 28 janvier au 9 février, le Régiment et la Division Marocaine tiennent le secteur de Piennes-près-Montdidier (Piennes-Onvillers). C’est peu après que le Lieutenant-colonel Cot, qui prend la tête d’une brigade, est remplacé par le Lieutenant-colonel Duriez.
