L'HISTOIRE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
1914-1918
8 - LE BATAILLON DE LÉGION ÉTRANGÈRE DU 1er R.M.A.
8 – C – Les Dardanelles
8 - C - 3 - Le bilan
Pour les alliés le bilan est terrible. Sur les 450.000 hommes engagés aux Dardanelles, 250.000 ont été mis hors de combats, tués ou blessés. Les combats sont en grande partie responsable le l’hécatombe mais le typhus et le climat torride ont eux aussi porté atteinte aux hommes du corps expéditionnaire mal préparés au conditions de combats qui les attendaient.
Pour la Légion, le bilan est lourd également : le Bataillon est décimé. Commandé par l’Adjudant-chef Léon, il a perdu tous ses officiers et ses compagnies sont réduites à l’état de squelette. Le bataillon ne compte plus qu’une centaine d’hommes encore valides.
Tout l’été les combats se poursuivent sans qu’à aucun moment, l’un des deux partis prenne le dessus sur l’autre. Le seul fait marquant est le remplacement du Général d’Amade, en désaccord avec Sir Ian Hamilton, par le Général Gouraud, bien connu des troupes d’Afrique et dont l’arrivée galvanise les troupes. Au lieu d’emporter la décision rapidement, ce théâtre d‘opération en Orient devient une nouvelle guerre de positions. Le 7 août, les alliés tentent de déborder le dispositif turc par un nouveau débarquement dans la baie de Suvla-Anafarta. Les troupes alliées ne parviennent pas à leurs fins. La chance de prendre Constantinople s’éloigne et en octobre 1915, le constat est sévère ; l’expédition des Dardanelles est un échec pour les Alliés. Aucune progression notable n’est enregistrée où que ce soit. Français, Anglais, Australiens ou Néo-Zélandais stagnent, voire même reculent. Le Général Gouraud lui-même est grièvement blessé au cours de combats.
La nouvelle des dangers encourus par la Serbie donne aux Alliés un nouvel objectif. Deux divisions, une française et une anglaise, sont prélevées sur les forces du corps expéditionnaire pour être transportées à Salonique, en Grèce. Pour les troupes françaises, le Général Gouraud est remplacé par le Général Sarrail. Les Alliés décident de constituer en ce lieu une base arrière pour soutenir le front face aux troupes bulgares et austro-hongroises. Elles sont rejointes par une seconde division française.
C’est le début de l’évacuation franco-britannique des Dardanelles. Elle s’achève dans la nuit du 8 au 9 janvier 1916. La défaite est cuisante pour les Alliés qui découvre des Turcs puissants et déterminés. Ils tomberont malgré tout eux aussi mais attaqué sur d’autres points de leur empire.
