NOS ILLUSTRES ANCIENS

LE CAPITAINE DE BORELLI
CHEVALIER ERRANT ET PALADIN POÈTE
(Suite)

"...nu, affamé, sans feu ni lieu, ni espérance..."

…Par son oeuvre, et par sa vie, par ses qualités et ses défauts, Borrelli s'apparente aux chevaliers errants, aux paladins poètes qui traversèrent, épris de belles passes d'armes et de vers délicats notre Moyen-Âge…
…Il a différé de la plupart des auteurs de son temps, par son goût et sa parfaite compréhension de l'époque "… où la mort frappait d'assez près pour que le mourant la vit belle et qu'elle vit le mourant sourire…" ( Préface de l'ouvrage "Arma").

"On cache n'est-ce pas ? la chose qui vous navre
- J'ai laissé, reposant sur son oreiller vert,
Le bel officier blanc dormir à découvert :
- Et j'ai mis mon mouchoir sur les pieds du cadavre"

(Extrait du poème "Tué", souvenir du 5 juin 1859)

Dix sept ans dans la Cavalerie

Le vicomte Emmanuel Raymond de Borrelli est né le 25 décembre 1837, dans le château du marquis de Brayas, son grand père maternel, à Taillon en Gironde, dans l'arrondissement de Bordeaux, fils de Charles Hyacinthe Jules de Borrelli, lieutenant-colonel au 7ème Léger, futur général de division, et de Anne Françoise de Bryas.

Etant étudiant à Paris, le 4 novembre 1856, il s'engage dans l'Armée française pour rejoindre l'Ecole Impériale de Saint Cyr. Il est ainsi décrit : "Cheveux châtains, front haut, yeux bleus, nez fort, bouche moyenne, menton rond, visage ovale et taille 1,67m". Borrelli se distingue par ses résultats aux examens ce qui lui vaut d'être nommé 1ère classe puis caporal un an après.

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