NOS ILLUSTRES ANCIENS
LE
CAPITAINE DE BORELLI
CHEVALIER ERRANT ET PALADIN POÈTE
Qui n'a
pas vibré à l'écoute ou à la lecture de ce poème
du Capitaine de Borrelli, publié et republié dans plusieurs
de ses ouvrages de poésie qui ont valu à son auteur de recevoir
à trois reprises le prix de la poésie française de l'Académie
Française (1883-1885 ; 1889-1891 et 1893-1895).
Ce poème a eu pour titre "La Légion Etrangère"
et pour dédicace "A mes hommes qui sont morts" ;
cette dernière deviendra par la suite le titre du poème qui
a été déclamé à l'Académie Française
par mademoiselle Jeanne Julia Regnault dite Bartet (1854-1941), actrice de
la Comédie Française.
Voici ce qu'il est notamment dit de lui dans l'ouvrage "Feuilles
d'avant la tourmente" publié chez Plon en 1917 :
"…Ce vétéran, qui a guerroyé en Europe,
en Afrique, en Asie, déconcerte par son érudition et la variété
de ses motifs….
…Borrelli peint la guerre comme Stendhal ou Tolstoï…la langue
est toujours simple chez ce soldat…Elle possède le secret de
faire partager au lecteur l'action qu'elle raconte, de lui faire vivre ce
qu'il lit, au moyen d'effet brefs, soudains, qui enferment tout un monde de
sensations devinées et refoulées…
…Mais ce qu'il a aimé par-dessus tout, ce sont ses hommes et quand il a dit cet amour il a été grand. Il a peint notre troupier "mal habillé, mal coiffé, mal chaussé, seulement avec, dans le rang, un éclair à la hauteur des yeux"…
"Tourné
vers le côté d'où le péril viendra
Il lui jaillit du cœur trois mots : Quand on voudra !"
…Ce qu'il a aimé par-dessus tout, ce sont ses hommes et quand il a dit cet amour, il a été grand…
… Le soldat que Borrelli préfère entre tous, c'est naturellement celui qu'il a commandé le plus longtemps, avec qui il se sent en complète harmonie, grâce à qui il a accompli ses plus mémorables faits d'armes, le soldat de la Légion Etrangère