LES FAITS D'ARMES DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

LA ROUTE DU ZIZ

Le tracé de la route (troisième partie)

- PK 150 : le ksar de Tighiourine se trouve à droite de la route.
- PK 153 : altitude 1 040 m : Ksar-es-Souk Base. La route ne pénètre pas dans l'agglomération de Ksar-es-Souk située à près de deux kilomètres au Sud-Ouest. Ksar-es-Souk avait été occupé en 1918 au même moment que Meski plus au Sud sur la vallée du Ziz. Dès cette époque, un poste y avait été construit qui servait de base à la 2ème Compagnie du 1er Régiment Etranger. Reliée à Bou-Denib, distant de quatre-vingt kilomètres au Nord Nord-Est par une piste sommaire, c'était une base importante où avait été réalisé l'ébauche d'un terrain d'aviation qui permettait des liaisons rapides avec Bou-Denib et Colomb-Béchar.
On y trouvait également un dépôt des subsistances, un dépôt du génie et du matériel. Les compagnies montées des 1er, 2ème et 3ème Régiments Etrangers d'Infanterie ont tour à tour été stationnées pour assurer la surveillance de la vallée du Ziz aussi bien vers le Nord en direction de Kerrando et de Rich, que vers le Sud, en direction d'Erfoud, de Rissani et l'ensemble du Tafilalet.

La piste de 1927 a donc un tracé très sensiblement différent de celui de 1919. Le tracé de référence étant celui de 1927, les différences portent sur les zones comprises entre :
- les points kilométriques 16 - ksar et carrefour de Zebzat - et 42 - raccordement avec la piste de 1919 -,
- et les points kilométriques 94 - ksar des Aït Innou - et 153 - Ksar-es-Souk Base -.
Dans sa conception, la voie de 1927-1928 est donc une piste, mais une piste améliorée, définie par le Maréchal Lyautey comme étant du type "auto cyclable", c'est à dire praticable aux véhicules automobiles, aux camions et aux automitrailleuses et blindés légers de l'époque. Elle comporte en effet des aménagements techniques tels que radiers, ponceaux, dalots, rendant possible la circulation durant les périodes de crues.
Un ouvrage publié à l'occasion de l'exposition coloniale internationale de Paris en 1931 et traitant entre autres sujets des travaux entrepris par les armées françaises d'outre-mer, évoque, dans un chapitre consacré au Génie aux colonies, la construction des pistes au Maroc, et plus particulièrement de la piste du Ziz, dans les termes suivants : "En 1928, l'effort principal porte sur la construction de la route du Ziz… en vue de faciliter le ravitaillement des territoires du Sud Marocain. Dix millions de francs sont consacrés à ce travail effectué sous la direction de la Chefferie de Midelt avec le concours de la 4ème Compagnie du 31ème Bataillon (de Génie).
A la fin de l'année (1928), dix-huit kilomètres de route empierrée et cylindrée, soixante-deux kilomètres de plate-forme non empierrée sont réalisées. Il a fallu construire sept radiers submersibles de vingt à trente mètres, quatorze ponts en maçonnerie, vingt-cinq ponceaux ou dalots, un pont métallique de vingt-cinq mètres à Tamerrakech et un tunnel de soixante-deux mètres dans le roc au Foum Zabel.
"

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