LES FAITS D'ARMES DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
LA ROUTE DU ZIZ
Le tracé de la route (troisième partie)
La
piste de 1927 a donc un tracé très sensiblement différent
de celui de 1919. Le tracé de référence étant
celui de 1927, les différences portent sur les zones comprises
entre :
- les points kilométriques 16 - ksar et carrefour de Zebzat - et
42 - raccordement avec la piste de 1919 -,
- et les points kilométriques 94 - ksar des Aït Innou - et
153 - Ksar-es-Souk Base -.
Dans sa conception, la voie de 1927-1928 est donc une piste, mais une
piste améliorée, définie par le Maréchal Lyautey
comme étant du type "auto cyclable", c'est à dire
praticable aux véhicules automobiles, aux camions et aux automitrailleuses
et blindés légers de l'époque. Elle comporte en effet
des aménagements techniques tels que radiers, ponceaux, dalots,
rendant possible la circulation durant les périodes de crues.
Un ouvrage publié à l'occasion de l'exposition coloniale
internationale de Paris en 1931 et traitant entre autres sujets des travaux
entrepris par les armées françaises d'outre-mer, évoque,
dans un chapitre consacré au Génie aux colonies, la construction
des pistes au Maroc, et plus particulièrement de la piste du Ziz,
dans les termes suivants : "En 1928, l'effort principal porte
sur la construction de la route du Ziz
en vue de faciliter le ravitaillement
des territoires du Sud Marocain. Dix millions de francs sont consacrés
à ce travail effectué sous la direction de la Chefferie
de Midelt avec le concours de la 4ème Compagnie du 31ème
Bataillon (de Génie).
A la fin de l'année (1928), dix-huit kilomètres de route
empierrée et cylindrée, soixante-deux kilomètres
de plate-forme non empierrée sont réalisées. Il a
fallu construire sept radiers submersibles de vingt à trente mètres,
quatorze ponts en maçonnerie, vingt-cinq ponceaux ou dalots, un
pont métallique de vingt-cinq mètres à Tamerrakech
et un tunnel de soixante-deux mètres dans le roc au Foum Zabel."