DIVERS

La Poésie à la Légion Étrangère

 

Thi-Ba (suite et fin)

D'un chapeau de fibres tressées
Luisent
Des yeux qu'on dirait peints sur soie.
Le ciel et l'eau, mêlant leurs ocres
fardent sa paupière
Je dis : Thi-Bâ ! Vive, elle se détourne.

Qu'espérer d'une nymphe
Toute à l'éploiement de son aile ?…
Le corsage respire à petits frissons
attentive, la nuques est envers de regard
les cuisses, la main qui tend dessinent un sillage d'intentions.
Elle a décoché, j'en jurerais ce mince sourire à dents crues :
On verra, soldat ! Le temps va !
Quand ?…
Je crie Thi-Bâ !… Elle passe …
Nonchalante, la traîne d'onde
touche mes pieds nus
les recouvre.

Jean-Marie SELOSSE - 1985
1ère mention en poésie libre au Grand Prix de Grenoble 1986