DIVERS

La Poésie à la Légion Étrangère

 

Camerone

On a ri bien souvent de leur esprit acerbe
Et dit du képi blanc qu'il cachait la douleur.
La Légion n'était que le visage imberbe
Où se mirait la mort, anonyme et sans pleurs.

On ignorait, alors, que l'homme en sa superbe
Gardait un sentiment au tréfonds de son cœur
Et que pour l'exprimer, il lui fallait un verbe
Dont la conjugaison s'inspirât de l'Honneur.

Chacun tint son serment, le monde en fut témoin
Et de citer les faits, je vous laisse le soin,
Du Mexique à la Chine, il reste souvenance.

Et si le trente avril Camerone est fête
C'est grâce à la Valeur et à la Fidélité
De ces "Hommes sans nom" qui meurent pour la France.

Chef de bataillon Labouche, avril 1948
Dans le N° 23 de la revue La Légion Etrangère